Madame La Directrice de l’INSPE, Chers collègues Formateurs,
Objet : démission de la commission de coordination des séminaires et des travaux de recherche
Nous, soussignés, membres de la commission de coordination des séminaires et travaux de recherche, commission émanant de l’équipe pédagogique de l’ESPE, portons à la connaissance de tous notre décision de nous désolidariser avec la décision de la direction quant à la direction des mémoires et à la composition des séminaires. L’absence totale de concertation avec la commission, la non prise en compte des conclusions auxquelles ces différentes équipes réunies ont abouti et le climat délétère que cela a engendré nous conduisent à une telle décision.
Pour rappel, quelques faits marquants :
Un premier courrier daté du 25 septembre, signé du Directeur Adjoint, d’un membre de la commission et d’une responsable de parcours, alertait la direction sur les écueils et conséquences de l’éviction d’une majorité des formateurs ; il est resté à ce jour sans réponse.
Un deuxième courrier en date du 5 octobre rendait compte des discussions (bilan et analyses) et du vote de 17 formateurs en faveur de la reconduite du suivi collectif (les séminaires) et individuel des mémoires (direction possible par tout formateur). La richesse des apports pluridisciplinaires et la légitimité de tous les formateurs de l’INSPE sont soulignées avec force. La réponse de la directrice a consisté à réduire cet espace d’échange et de construction pédagogique à un espace « cathartique. »
Nous y évoquions les conséquences de la décision unilatérale concernant le suivi des mémoires par les seuls enseignants-chercheurs. Nous réitérions l’indispensable participation à la fois aux séminaires et dans le suivi individuel de l’ensemble des formateurs quel que soit leur statut. Pour l’année 2020-2021, 418 travaux de recherche ne peuvent être suivis par les 10 MCF de l’INSPE tant d’un point de vue qualitatif que d’un point de vue quantitatif. Comme l’affirment et le mettent en œuvre les autres INSPE, tous les formateurs ont vocation à suivre les productions des étudiants (voir à ce sujet l’état des lieux joint)
Nous avons aussi rappelé que toute évolution du dispositif de suivi des travaux de recherche se discutait au sein du comité de suivi avec l’ensemble des formateurs.
Nous avons également souligné que le comité avait été délibérément ignoré dans le circuit de décision alors qu’il figure dans l’organigramme de l’INSPE.
Un troisième courrier en daté du 13 octobre a reçu comme principale réponse la qualification de mensonge.
Nous indiquons aujourd’hui les effets délétères produits par une telle posture :
- la démobilisation des formateurs
- des séminaires qui se vident de leurs animateurs et par conséquent de leur essence, de tout leur intérêt pluridisciplinaire, et de la richesse que représentait une animation faite conjointement par des chercheurs et des praticiens.
- des étudiants sans directeur de mémoire
Le comité n’étant reconnu ni dans son existence et encore moins dans son fonctionnement refuse d’assumer la responsabilité de la dégradation des conditions d’accompagnement des étudiants qui ne valideront pas le M2 faute de directeur de mémoire.
Le comité prend acte de l'absence de prise en compte par la direction des choix de l’équipe pédagogique, reposant sur une réflexion collégiale et sur les préconisations ministérielles.
Il rappelle également à la direction que toute modification de cette nature doit, selon les règles en vigueur à l’université, être avalisée par le Comité d’Orientation Scientifique et Pédagogique, puis par le Conseil d’institut.
Nous, membres du comité, signifions dès lors, à l'unanimité, notre démission.
Cayenne, le 11 novembre 2020
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