dimanche 21 mars 2021

21 MARS : FACT-CHECKING PARTIE 4

CONFLIT A L'INSPE DE GUYANE

FACT-CHECKING

FACE AUX MENSONGES, CONTRE-VERITES,

DIFFAMATIONS ET INJURES SUBIS

  

  4)  SUR LE CONFLIT


« TOUT EST PARTI DEPUIS LE 6 FEVRIER » (Radio GUYANE La 1ere, Décryptage du 18 mars)

Non ! Le conflit a démarré fin septembre quand la directrice a décidé de manière unilatérale que les formateurs Mis à disposition par le Rectorat ne pouvaient plus diriger de mémoire.

Cette décision remettait dramatiquement en cause le fonctionnement du dispositif d’encadrement des mémoires en place depuis 2016.

Plusieurs courriers ont été adressés à la directrice : courrier du 25 septembre, courrier du 5 octobre, courrier du 13 octobre. Elle a choisi de ne pas répondre au premier et de répondre de manière inappropriée aux deux autres, allant jusqu’à nous accuser de mensonges !

Dans le même temps , la décision de la directrice a donné lieu à une réunion de l’équipe pédagogique en octobre . Cette réunion a donné lieu à un vote : 17 formateurs sur les 20 présents ont voté la reconduite du dispositif existant.

Elle n’a pas tenu compte de ce vote, ni des arguments présentés.

Le refus de la directrice de dialoguer avec l’équipe et son entêtement à persister dans sa décision a conduit à la démission du comité de pilotage de la recherche le 11 novembre puis à la démission, le 19 novembre,  de 14 formateurs des séminaires, dont le fonctionnement se trouvait saboté par sa décision.

Le fait qu’aucune réunion plénière n’ait été organisée, celui qu’aucun dialogue n’ait été possible malgré nos demandes répétées, qu’aucun dispositif de remplacement n’ait été présenté nous a conduit à la demi-journée de grève du 10 février et à la rencontre avec le Recteur le lendemain.


 

« 250 ETUDIANTS INSCRITS A l’INSPE »  (Radio GUYANE La 1ere, Décryptage du 18 mars)

Non ! Ce ne sont pas 250 étudiants qui sont inscrits à l’INSPE mais 418 cette année!

Les étudiants de Master 1 rédigent un projet de recherche.

Les étudiants de Master 2 rédigent un mémoire.

Les étudiants de DU rédigent un Ecrit réflexif.

Il y a donc cette année 418 travaux de recherche à encadrer. 418, pas 250 !

418 étudiants dramatiquement impactés par la décision unilatérale de la Directrice. 

Pour le seul Master 2, suite à sa décision, plus de 100 étudiants restent à ce jour et selon les derniers chiffres transmis, sans directeur de mémoire.

21 MARS : FACT-CHECKING PARTIE 3

CONFLIT A L'INSPE DE GUYANE

FACT-CHECKING

FACE AUX MENSONGES, CONTRE-VERITES,

DIFFAMATIONS ET INJURES SUBIS

  

  3)  SUR LA DIRECTRICE


"MADAME FRANCIUS A ETE CHOISIE PAR DEUX MINISTRES"

Elle a été nommée par deux ministres, mais les enseignants titulaires de l’INSPE font eux aussi l'objet d'une nomination ministérielle ! 

De plus, elle n'a pas été choisie par le Conseil d’École (composé de personnels de l’université et de personnalités extérieures) où les voix qui se sont portées sur elle, au dernier tour, étaient minoritaires. Les ministres l'ont donc désignée sans suivre l'avis de ce Conseil.

 


« MA PORTE EST TOUJOURS OUVERTE, TOUJOURS! », clame la directrice sur Guyane la 1ère le 10 mars)

-       Mais la directrice ne prend pas en compte les demandes de son personnel

-       Mais la directrice n'informe pas son personnel de ses décisions unilatérales (comme pour le suivi des mémoires)

-       Mais la directrice ne répond pas non plus aux mails du personnel

-       Mais la directrice fait convoquer les étudiants qui écrivent des emails pour témoigner de leur désarroi, et on les somme de s'excuser après les avoir intimidés.

 

De nombreuses plaintes ont été collectées de manière  anonyme par la cellule d'écoute et ont été déposées auprès du comité du CHSCT. 

 


« ELLE EST CONTESTEE PARCE QU'ELLE EST GUYANAISE ! »

Depuis l’École Normale, l’institution de formation des enseignants en Guyane a toujours été dirigée par une personne originaire du territoire sauf lors d’une période de transition de quelques mois en 2013-2014 : c’est seulement sous la direction actuelle qu’un mouvement de grève a été initié, ce qui n’a bien entendu aucun rapport avec les origines de la directrice mais tout à voir avec son mode de management.

21 MARS : FACT-CHECKING PARTIE 2

CONFLIT A L'INSPE DE GUYANE

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FACE AUX MENSONGES, CONTRE-VERITES,

DIFFAMATIONS ET INJURES SUBIS

  

  2)  SUR LES PROFS

 

« LES ENSEIGNANTS EN GREVE SONT DES IMPOSTEURS ET ONT DE FAUX DIPLOMES ! »

Maîtrises, D.E.A., CAPES, Agrégations, Doctorats, HDR... Est-ce qu'il ne faudrait pas là appeler un chat un chat : c'est de la diffamation pure et simple. Cette accusation d'incompétence fait partie d'une rhétorique violente de l'invective et n'est  basée sur aucun fait. 

Dix ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans d'ancienneté au service des élèves et des étudiants...

Publications scientifiques, participations à des colloques, livres...

Faut-il qu'on publie nos C.V. ? 

 

"ILS SONT EN GREVE DEPUIS UN MOIS! AU TRAVAIL, FAINEANTS !"

Nous avons fait une demi-journée de grève le 10 février et une journée de grève le 10 mars, un mois plus tard. Et c'est tout ! Nous avons assuré tous nos cours entre ces deux dates et nous avons même rattrapé les heures éventuellement annulées de ces deux mercredi matin !

La grève est administrativement déclarée comme "illimitée" pour des raisons pratiques d'un point de vue juridique, mais, pour les usagers, elle prend la forme d'actions brèves qui n'impactent pas les cours.

 

"ILS SONT LÀ POUR DEFENDRE LEURS PRIVILEGES !"

Mais de quels privilèges parlent-ils? 

Aucun personnel de l'INSPE n'a de privilèges particuliers : les personnels enseignants sont des fonctionnaires titulaires affectés, mis à disposition ou vacataires ; les personnels administratifs sont des fonctionnaires titulaires ou des contractuels. Nous avons tous fait de longues études et passé des concours pour obtenir ce statut.

A ce titre,  de nombreux personnels n'étaient pas présents lors des actions car ils subissent des pressions telles qu'ils n'osent pas prendre position publiquement, et nous sommes aussi là pour eux, afin de dénoncer la terreur que fait régner la Directrice à l'INSPE.

Nous sommes là aussi pour défendre les étudiants, qui subissent des pressions lorsqu'ils s'expriment.

 

"ILS DISENT QU'ILS SONT EN SOUFFRANCE/ MME FRANCIUS EST DURE MAIS JUSTE !"

La cellule d'écoute pour les Risques Psycho-Sociaux de l'Université de Guyane a reçu de nombreux témoignages accablants attestant du management autoritaire dont fait preuve la directrice :

    - humiliations

    - menaces de représailles

    - mesures de rétorsion

    - infantilisation

    - accusations mensongères

    - désorganisation du travail

Tous ces témoignages attestent de la  souffrance au travail avérée des personnels enseignants et administratifs de l'INSPE.

Il y a déjà eu 13 saisies de la cellule d'écoute sur un effectif de 35 personnels. La proportion est déjà tout à fait alarmante, et, au vu de la gravité de la situation, un rapport a été fait suite aux auditions auprès du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

Toutefois, la directrice persiste à dire que seules quelques personnes se plaignent...

 

"CES PROFS ET CES SYNDICATS SE CROIENT AU DESSUS DE LA DIRECTION DE L' INSPE"

Si la directrice est la supérieure hiérarchique du point de vue administratif (et encore cela dépend des statuts), elle ne l'est absolument pas du point de vue pédagogique. Elle n'a pas autorité à faire ingérence dans le contenu pédagogique des cours ou des formations. Son rôle est de veiller au bon respect des règles et à la bonne organisation de l'établissement, en bonne entente avec l'ensemble des équipes pédagogiques.

En effet, la culture universitaire repose sur la collégialité et la démocratie, non sur l'autoritarisme : le cadre de ce fonctionnement collégial est décrit dans les statuts et dans le règlement intérieur de l'INSPE.

La liberté pédagogique dans le respect des cadres attendus est un droit statutaire fondamental qu'aucune direction ne peut remettre en question.

La liberté d'expression et la liberté syndicale sont aussi des libertés fondamentales, qui ne peuvent être entravées par la directrice, ni par des membres extérieurs à l'Université qui chercheraient à la soutenir en brisant la grève par la violence et l'intimidation. 

 

« LES PROFS QUI LA SOUTIENNENT SONT UNE MAJORITE »

A l'INSPÉ, seuls 4 enseignants titulaires sur 22 la soutiennent dont 2 font partie de son équipe de direction. 

Affirmer que la Directrice est soutenue par une majorité d'enseignants et enseignants-chercheurs est un mensonge. 

 

Pour ce qui est de personnels non titulaires, mis à disposition par le Rectorat, au nombre d'environ 25, il est difficile d'estimer leur positionnement dans ce conflit du fait des pressions qui pèsent sur eux. Le renouvellement de leur contrat repose sur l’avis de la directrice ! C’est d’ailleurs une procédure à laquelle nous nous opposons vigoureusement. Le souci de protéger les plus précaires est à mettre à notre actif !

Le renouvellement des contrats devrait reposer sur l’avis des responsables de Master et le souhait du formateur concerné de poursuivre dans la structure avant d’être validé par l’instance du Conseil d’Institut Restreint..

 

"C'EST UN COMPLOT D'UNE BANDE DE SYNDICALISTES QUI NOYAUTE L'UNIVERSITE !"

Il s'agit d'abord d'un collectif de formateurs ! Syndiqués et non-syndiqués, ce sont des personnels en souffrance qui ont décidé de ne plus subir la désorganisation et la terreur qui règnent actuellement à l'INSPE. Ces personnels ainsi que les étudiants harcelés se sont tournés vers la cellule d'écoute de l'université et le collectif constitué a reçu le soutien de syndicats, sensibles à leur détresse.

Doit-on rappeler que la liberté syndicale est un droit ?

 

"LES FORMATEURS EN GREVE VEULENT METTRE L'UNE DES LEURS A LA TETE DE L'INSPE"

La nomination de la direction ne relève absolument pas du choix des personnels !

Si la nomination du directeur/trice était du ressort de l’instance d’administration de l’INSPÉ (actuellement Conseil d’Institut, anciennement Conseil d’École) la directrice actuelle ne serait certainement pas en fonctions puisque elle avait été classée seconde. Mais au moment de sa nomination, la loi indiquait que le Conseil d’École proposait aux ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui choisissaient dans la liste remontée : il était extrêmement rare que les ministres ne valident pas le premier choix du Conseil d’École, ce qui a pourtant été le cas pour la Guyane.

Depuis la réforme des ESPE et la création des INSPE , la nomination du directeur/ice d'INSPE est du ressort des Ministres de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et la recherche, sur proposition du Recteur et du Président de l'Université.


"NOUS NOUS SOMMES BATTUS POUR UNE UNIVERSITE DE PLEIN EXERCICE, PAS EUX !"

La grande majorité des formateurs et des syndiqués en grève aujourd'hui tenaient les piquets de grève du mouvement de  2013, y ont participé, et ont été des acteurs importants de cet aboutissement.

21 MARS : FACT-CHECKING PARTIE 1

CONFLIT A L'INSPE DE GUYANE

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FACE AUX MENSONGES, CONTRE-VERITES,

DIFFAMATIONS ET INJURES SUBIS

 

 

 1) SUR LES MEMOIRES 

 

"LE TAUX DE RÉUSSITE EST MAUVAIS ET EN BAISSE CES DERNIÈRES ANNÉES." (Sonia Francius, à la radio de Guyane La 1ère, le 16 mars)

Les chiffres avancés par la directrice sont les taux de réussite au "diplôme" et non ceux de validation du mémoire, qu'est-ce que cela prouve sur les mémoires ? Rien.

Une comparaison fallacieuse et tendancieuse est établie par la directrice entre deux années prises isolément : 2016 et 2020. 2020, année ô combien spéciale où la rédaction et les soutenances de mémoires se sont déroulées pendant le confinement. De nombreux étudiants sont pères et mères de famille et n'avaient pas les moyens de travailler correctement, cela tombe sous le sens, non? Apparemment pas pour l'équipe de direction !

Les prétendues “analyse de la situation” et "propositions pour y remédier" n'ont jamais été transmises en interne à l'équipe concernée par le sujet. C'est un mensonge d'affirmer le contraire à la radio.


"POUR LES MEMOIRES, LA DIRECTRICE VEUT "L'EXCELLENCE" 

-       Mais elle change brutalement et sans préavis le dispositif de suivi des mémoires en cours d'année

-       Mais elle demande que les mémoires soient rédigés à deux étudiants pour tenter de diminuer par deux le nombre de mémoires à encadrer

-       Mais elle demande de supprimer la partie expérimentation sur le terrain, alors que ce sont des mémoires "professionnels"

-       Mais elle demande de faire appel à des MCF hors Guyane, rendant difficile le suivi à distance

-       Mais elle ne fait pas appel aux compétences locales en excluant de l'encadrement des mémoires les personnels mis à disposition du Rectorat de Guyane, qu'elle a elle-même recrutés !

-       Mais elle n’hésite pas à constituer un jury contre l’avis du directeur de mémoire qui visait justement l’excellence et voulait en repousser la soutenance !

 

L'excellence existe à l'INSPE: 

    - les taux de réussite aux concours des Professeurs des Ecoles sont tout à fait corrects, surtout compte tenu de la situation sanitaire et des perturbations occasionnées. Ceux aux concours des Professeurs du secondaire et des CPE sont bons.  De nombreux étudiants sont lauréats avec de bons rangs de classement au plan national, et cela peut même aller jusqu'au rang de major.

    - certains mémoires ont obtenu des prix très sélectifs ou ont été finalistes au concours "Mon mémoire en 180 secondes ».


« LES MEMOIRES DOIVENT ETRE ENCADRES PAR DES DOCTEURS ! »

Les mémoires dont il est en question dans ce conflit sont des mémoires professionnalisants, à caractère pédagogique !  Ce ne sont pas des thèses !

Comment un enseignant ou un professionnel de l'éducation  ayant 10, 20, 30 voire 40 ans d'expérience serait-il taxé d’incompétence pour apprécier le bien-fondé pédagogique de ces écrits? C’est une remise en cause de ses compétences professionnelles inadmissible !

Pourquoi la dimension professionnalisante de ces fameux mémoires est-elle passée sous silence ?

De plus, aucun mémoire n'est suivi seul. Le suivi se fait en équipe et il est toujours chapeauté par un Maître de conférence (MCF). Les soutenances sont elles, obligatoirement encadrées par au moins un MCF.


"LES FORMATEURS DE L'INSPE FONT DU "SYSTEME D" EN CE QUI CONCERNE LE SUIVI DES MEMOIRES"

Nous avons mis en place depuis 2016 un dispositif qui :

    - repose sur l'application des textes officiels

    - est partagé par l'immense majorité des Inspé 

    - repose sur des pratiques transparentes et collectives : un Guide actualisé chaque année en équipe pédagogique est à disposition de tous, 

    - s'appuie sur des séminaires thématiques et méthodologiques d’encadrement collectif

    - comparativement au système précédant 2016, a nettement amélioré le suivi des étudiants en limitant le nombre de mémoires encadrés par formateur, tout en en assurant une répartition plus équitable de ce travail.

  

"ILS SE GAVENT SUR LES MEMOIRES ET NE VEULENT PAS QUE CET ARGENT LEUR ECHAPPE"

Nous sommes rémunérés l'équivalent de 2 Heures Équivalent TD (HETD), c'est à dire 2 X 41,41 euros, soit 82,82 euros  pour l'encadrement d'un mémoire. Mais si et seulement si le mémoire est soutenu et validé. Autrement dit, si le mémoire n'est pas soutenu, par exemple parce que le directeur de mémoire l'estime inabouti, ce travail d'encadrement, qui s'étale sur toute l'année universitaire, n'est pas rémunéré.

Le suivi et l'encadrement d'un mémoire représente pour chaque étudiant au minimum une vingtaine d'heures d'investissement que nous donnons sans compter, animés par le seul souci de leur réussite. 

lundi 15 mars 2021

15 mars : Lettre ouverte à Mme Sonia Francius, Directrice de l'INSPE de Guyane

Lettre ouverte à Mme Sonia Francius, 

Directrice de l'INSPE de Guyane


Nous sommes des enseignants, des étudiants et des agents administratifs choqués et sidérés par la violence des événements que nous avons vécus le 10 mars 2021 : une agression verbale collective d'une rare violence.


Nous avons exercé notre droit de grève lors d’une seconde demi-journée de mobilisation parce que nos revendications n’avaient pas été prises en considération. En effet, nous avons eu la surprise de constater qu’un document qui ne retenait aucune de nos propositions avait été signé, semble-t-il en toute bonne foi, par Monsieur le Recteur et Monsieur le président de l’UG. Vous avez présenté ce document comme étant le résultat d’une concertation entre le collectif et vous. Vous avez signé en notre nom, sans notre accord, puis diffusé ce document à l’ensemble des usagers et les médias ont ainsi pu déclarer, dès le 12 février, que le conflit à l’Inspé était réglé !


Mensonge que tout cela !


Lors de cette journée de mobilisation, le 10 mars, des organisations militantes extérieures à l'université, vos soutiens, sont venus briser notre grève. Nous avions choisi de faire de notre action un sit-in silencieux puisqu’un concours de l’agrégation se déroulait au même moment dans les salles de cours de l’INSPE, ce que nous n’avions appris qu’après nous être installés. Nous ne voulions en aucun cas compromettre le déroulé de cette épreuve nationale. 

Les manifestants venus vous soutenir ont refusé tout dialogue et sont restés sourds à notre appel au calme. Au contraire, ils ont sorti leur mégaphone pour proférer harangues, invectives, mensonges et diffamations, et nous intimer l'ordre de quitter les lieux. Nous avons été provoqués et injuriés pendant plus de deux heures ! Les multiples films réalisés par nos agresseurs et qu'ils diffusaient en direct sur leurs réseaux peuvent en attester. Nous n'avons échappé aux agressions physiques que grâce à la posture non violente et silencieuse que nous avions décidé d’observer.

 
Vous êtes venue prendre la parole et vous avez reçu un long hommage de vos partisans.

Vous aviez là l’opportunité, le pouvoir et le devoir de faire évoluer favorablement la situation, et cela pour au moins trois raisons : 

- En tant que chef d'un centre d'examen, vous avez la responsabilité d'assurer le bon déroulement des épreuves, en l'occurrence, de l'agrégation qui se déroulait ce jour-là.
- En tant que responsable hiérarchique, la mise en sûreté des personnels et des étudiants ainsi que leur sécurité vous incombent.

- En tant que fonctionnaire de l’Etat, la déontologie, le devoir de réserve et la neutralité, vous imposent de travailler pour tous les citoyens et vous interdisent tout populisme.  

Vous avez ensuite, en contradiction totale avec ces responsabilités, fait le choix de tourner les talons, et de nous laisser livrés en pâture à cette foule vindicative, hargneuse et menaçante. Encore un manquement à porter à votre actif !


Les menaces proférées face au Recteur le 10 février par des personnes extérieures à l'université — « Occupez-vous de votre personnel, sinon on s'en chargera » — et sur les réseaux sociaux, ont ainsi été mises à exécution le 10 mars avec, semble-t-il, votre assentiment plein et entier.  D'ailleurs, vous n’avez pas manqué de témoigner, à deux reprises lors de votre discours, vos remerciements aux contre-manifestants.

 
Vous ne leur avez pas demandé de quitter les lieux, ni de cesser de nous insulter. Notre mise en danger a été réelle et manifeste alors que nous usions de notre droit de grève sur notre lieu de travail !

 

Nous avons été ainsi doublement insultés et agressés : d’abord par les organisations militantes venues vous soutenir, ensuite par votre posture : vous nous avez, une fois encore, témoigné votre irrespect et votre volonté de nous réduire au silence par tous les moyens, y compris par l'intimidation. Deux enseignants-chercheurs qui vous soutiennent ont aussi activement participé à ce lynchage médiatisé en direct.

Des enfants ont même été dépêchés sur notre piquet de grève avec des pancartes qui vous apportaient leur soutien ! Ils ont été les figurants instrumentalisés de cette triste mascarade.

Vous avez tenté d’obtenir des citoyens et de la société civile une légitimité universitaire que vous n’avez pas su acquérir en deux ans et demi d’exercice, aussi bien en termes de management, qu’en termes d’animation d’une équipe pédagogique, de réflexions collectives, de rassemblement autour d’un projet de formation, en termes de compétences de gestion et régulation des conflits et, enfin, en tant que garante des procédures de l’Université. 

Vous apprenez à vos dépens que la notoriété ne suffit pas pour gérer une composante universitaire : il faut aussi des compétences et un sens des responsabilités auquel vous avez totalement failli.

 

Vous ne pourrez plus accéder à la légitimité que vous n’avez jamais eue. 
Vous avez Madame, définitivement perdu tout crédit, toute considération et toute dignité.


Le collectif des enseignants et des personnels administratifs présents sur le piquet de grève du 10 mars 2021.


dimanche 14 mars 2021

"MA PORTE EST TOUJOURS OUVERTE, TOUJOURS, TOUJOURS, TOUJOURS..."

Sonia Francius, Directrice de l'Inspé, au micro de Guyane La 1ere, le 10 mars



SONIA FRANCIUS, ABSENCE DE DIALOGUE SOCIAL, CONFLIT, INSPE DE GUYANE, DENI DU DROIT DE GREVE, DENI DES LIBERTES SYNDICALES, SOUFFRANCE DES PERSONNELS


jeudi 11 mars 2021

LES BRISEURS DE GREVE A L'INSPE DE GUYANE : NON A LA VIOLENCE CONTRE LES ETUDIANTS, LES ENSEIGNANTS ET LES SYNDICATS





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PERTURBATION D'UNE EPREUVE DE L'AGREGATION D'ANGLAIS : Les agrégatifs victimes des contre-manifestants!


Peu après notre arrivée à l'Inspé pour notre demi-journée de grève, nous avons appris que se tiendrait toute la matinée une épreuve de l'Agrégation d'anglais. 
Par respect et pour des raisons de responsabilité et de professionnalisme, nous avons donc décidé de ne pas faire usage de nos instruments de musique, de ne pas sortir notre micro et de ne pas chanter. Nous avons adopté une posture de contestation silencieuse à laquelle nous nous sommes strictement tenus jusqu'à la fin de notre manifestation. Sit-in assis en cercle en silence, sur le parvis de notre Amphi. 

A partir de 9 heures, cependant sont arrivés massivement les contre-manifestants venus en soutien de la Directrice et qui s'étaient annoncés sur les réseaux sociaux et dans la presse  Ils ont immédiatement sorti leur mégaphone et ont démarré leurs invectives très bruyamment. 
Nous avons aussitôt prévenu les responsables de la nécessité de faire silence pour ne pas perturber cette épreuve qui représente un énorme enjeu pour les étudiants concernés. 
Nous les en avons informés à plusieurs reprises, nous avons tenté de leur expliquer ce qu'est une épreuve nationale, ce qu'est ce concours... Ils n'ont pas voulu écouter ! 
Le Président de l'Université à son tour, est venu prendre la parole et a tenté de leur faire entendre raison. En vain ! 
Une étudiante d'anglais, est même sortie exaspérée de l'épreuve, interrompant sa composition pour demander le silence, expliquant combien cette épreuve est capitale pour eux et représente l'aboutissement d'une année de travail. Ils l'ont huée ! 

Les contre-manifestants ont fait le choix de ne pas en tenir compte et de saboter volontairement, sans aucun égard, sans aucun respect, le travail d'une année entière et l'investissement important des agrégatifs d'anglais. 
On appréciera le paradoxe des contre-manifestants qui affirment à grands cris soutenir l'excellence pour nos étudiants et persistent pourtant à troubler un concours national! 

Nous désapprouvons totalement cette attitude irresponsable, irrespectueuse et répréhensible. 
Nous apportons tout notre soutien aux candidats qui ont subi de telles perturbations et nous comprenons leur colère. 
Les contre-manifestants portent l'entière responsabilité de cette perturbation et leurs responsables en assumeront les conséquences éventuelles devant les autorités.


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LES RAISONS DU CONFLIT