dimanche 21 mars 2021

21 MARS : FACT-CHECKING PARTIE 2

CONFLIT A L'INSPE DE GUYANE

FACT-CHECKING

FACE AUX MENSONGES, CONTRE-VERITES,

DIFFAMATIONS ET INJURES SUBIS

  

  2)  SUR LES PROFS

 

« LES ENSEIGNANTS EN GREVE SONT DES IMPOSTEURS ET ONT DE FAUX DIPLOMES ! »

Maîtrises, D.E.A., CAPES, Agrégations, Doctorats, HDR... Est-ce qu'il ne faudrait pas là appeler un chat un chat : c'est de la diffamation pure et simple. Cette accusation d'incompétence fait partie d'une rhétorique violente de l'invective et n'est  basée sur aucun fait. 

Dix ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans d'ancienneté au service des élèves et des étudiants...

Publications scientifiques, participations à des colloques, livres...

Faut-il qu'on publie nos C.V. ? 

 

"ILS SONT EN GREVE DEPUIS UN MOIS! AU TRAVAIL, FAINEANTS !"

Nous avons fait une demi-journée de grève le 10 février et une journée de grève le 10 mars, un mois plus tard. Et c'est tout ! Nous avons assuré tous nos cours entre ces deux dates et nous avons même rattrapé les heures éventuellement annulées de ces deux mercredi matin !

La grève est administrativement déclarée comme "illimitée" pour des raisons pratiques d'un point de vue juridique, mais, pour les usagers, elle prend la forme d'actions brèves qui n'impactent pas les cours.

 

"ILS SONT LÀ POUR DEFENDRE LEURS PRIVILEGES !"

Mais de quels privilèges parlent-ils? 

Aucun personnel de l'INSPE n'a de privilèges particuliers : les personnels enseignants sont des fonctionnaires titulaires affectés, mis à disposition ou vacataires ; les personnels administratifs sont des fonctionnaires titulaires ou des contractuels. Nous avons tous fait de longues études et passé des concours pour obtenir ce statut.

A ce titre,  de nombreux personnels n'étaient pas présents lors des actions car ils subissent des pressions telles qu'ils n'osent pas prendre position publiquement, et nous sommes aussi là pour eux, afin de dénoncer la terreur que fait régner la Directrice à l'INSPE.

Nous sommes là aussi pour défendre les étudiants, qui subissent des pressions lorsqu'ils s'expriment.

 

"ILS DISENT QU'ILS SONT EN SOUFFRANCE/ MME FRANCIUS EST DURE MAIS JUSTE !"

La cellule d'écoute pour les Risques Psycho-Sociaux de l'Université de Guyane a reçu de nombreux témoignages accablants attestant du management autoritaire dont fait preuve la directrice :

    - humiliations

    - menaces de représailles

    - mesures de rétorsion

    - infantilisation

    - accusations mensongères

    - désorganisation du travail

Tous ces témoignages attestent de la  souffrance au travail avérée des personnels enseignants et administratifs de l'INSPE.

Il y a déjà eu 13 saisies de la cellule d'écoute sur un effectif de 35 personnels. La proportion est déjà tout à fait alarmante, et, au vu de la gravité de la situation, un rapport a été fait suite aux auditions auprès du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

Toutefois, la directrice persiste à dire que seules quelques personnes se plaignent...

 

"CES PROFS ET CES SYNDICATS SE CROIENT AU DESSUS DE LA DIRECTION DE L' INSPE"

Si la directrice est la supérieure hiérarchique du point de vue administratif (et encore cela dépend des statuts), elle ne l'est absolument pas du point de vue pédagogique. Elle n'a pas autorité à faire ingérence dans le contenu pédagogique des cours ou des formations. Son rôle est de veiller au bon respect des règles et à la bonne organisation de l'établissement, en bonne entente avec l'ensemble des équipes pédagogiques.

En effet, la culture universitaire repose sur la collégialité et la démocratie, non sur l'autoritarisme : le cadre de ce fonctionnement collégial est décrit dans les statuts et dans le règlement intérieur de l'INSPE.

La liberté pédagogique dans le respect des cadres attendus est un droit statutaire fondamental qu'aucune direction ne peut remettre en question.

La liberté d'expression et la liberté syndicale sont aussi des libertés fondamentales, qui ne peuvent être entravées par la directrice, ni par des membres extérieurs à l'Université qui chercheraient à la soutenir en brisant la grève par la violence et l'intimidation. 

 

« LES PROFS QUI LA SOUTIENNENT SONT UNE MAJORITE »

A l'INSPÉ, seuls 4 enseignants titulaires sur 22 la soutiennent dont 2 font partie de son équipe de direction. 

Affirmer que la Directrice est soutenue par une majorité d'enseignants et enseignants-chercheurs est un mensonge. 

 

Pour ce qui est de personnels non titulaires, mis à disposition par le Rectorat, au nombre d'environ 25, il est difficile d'estimer leur positionnement dans ce conflit du fait des pressions qui pèsent sur eux. Le renouvellement de leur contrat repose sur l’avis de la directrice ! C’est d’ailleurs une procédure à laquelle nous nous opposons vigoureusement. Le souci de protéger les plus précaires est à mettre à notre actif !

Le renouvellement des contrats devrait reposer sur l’avis des responsables de Master et le souhait du formateur concerné de poursuivre dans la structure avant d’être validé par l’instance du Conseil d’Institut Restreint..

 

"C'EST UN COMPLOT D'UNE BANDE DE SYNDICALISTES QUI NOYAUTE L'UNIVERSITE !"

Il s'agit d'abord d'un collectif de formateurs ! Syndiqués et non-syndiqués, ce sont des personnels en souffrance qui ont décidé de ne plus subir la désorganisation et la terreur qui règnent actuellement à l'INSPE. Ces personnels ainsi que les étudiants harcelés se sont tournés vers la cellule d'écoute de l'université et le collectif constitué a reçu le soutien de syndicats, sensibles à leur détresse.

Doit-on rappeler que la liberté syndicale est un droit ?

 

"LES FORMATEURS EN GREVE VEULENT METTRE L'UNE DES LEURS A LA TETE DE L'INSPE"

La nomination de la direction ne relève absolument pas du choix des personnels !

Si la nomination du directeur/trice était du ressort de l’instance d’administration de l’INSPÉ (actuellement Conseil d’Institut, anciennement Conseil d’École) la directrice actuelle ne serait certainement pas en fonctions puisque elle avait été classée seconde. Mais au moment de sa nomination, la loi indiquait que le Conseil d’École proposait aux ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui choisissaient dans la liste remontée : il était extrêmement rare que les ministres ne valident pas le premier choix du Conseil d’École, ce qui a pourtant été le cas pour la Guyane.

Depuis la réforme des ESPE et la création des INSPE , la nomination du directeur/ice d'INSPE est du ressort des Ministres de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et la recherche, sur proposition du Recteur et du Président de l'Université.


"NOUS NOUS SOMMES BATTUS POUR UNE UNIVERSITE DE PLEIN EXERCICE, PAS EUX !"

La grande majorité des formateurs et des syndiqués en grève aujourd'hui tenaient les piquets de grève du mouvement de  2013, y ont participé, et ont été des acteurs importants de cet aboutissement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

LES RAISONS DU CONFLIT